Après une semaine chargée et épuisante, doublée d’une indigestion, j’avais hâte de savourer mon premier drink au pied de ma roulotte!
Ce premier weekend de camping nous était offert par notre vendeur. Lui, comme plusieurs copains, nous conseillait de ne pas partir trop loin afin de pouvoir facilement revenir à la maison si nous avions oublié quelque chose. Nous avons donc suivi ses précieux conseils et nous sommes expatriés à quelques kilomètres à peine.
Le terrain était très bien : extrêmement propre, un propriétaire sympathique et exubérant ainsi que différentes activités prévues chaque jour pour amuser les touts petits. Nos voisins étaient discrets, mais toujours disponibles pour donner un coup de main aux débutants que nous sommes, ce que nous avons drôlement apprécié!
La situation géographique de notre emplacement par contre ne faisait pas l’unanimité au sein de notre famille! Nous avions comme toile de fond le terrain de jeu… ce qui explique que nous avons perdu nos filles avant même que la roulotte soit positionnée sur le terrain. Et 39 secondes plus tard, elles avaient déjà une amie! LE paradis pour les enfants : des jeux directs dans la cour, des amis à volonté du lever au coucher du soleil, et une toilette à 10 pieds. Un certain avantage aussi pour les parents : nous pouvions rester sagement « à la maison » et surveiller nos filles du coin de l’oeil, sans avoir à poireauter sur un banc de parc.
Nos filles rayonnaient de bonheur! Elles couraient partout, se balançaient, construisaient des châteaux de sable, et s’amusaient avec de nouveaux amis toujours disponibles et aussi heureux qu’elles.
Pendant trois jours.
Yup.
Trois jours à camper aux premières loges d’un terrain de jeu…
Notre banc de parc était plus confortable que celui des parents qui se relaient pour surveiller leurs enfants. Je pouvais savourer un rosé (ou deux) en surfant sur le Net dans le confort de mon salon… avec un magnifique décor de balançoires, un terrain de basket (avec 5 ballons qui rebondissent de 8 h le matin jusqu’au coucher du soleil) et une piscine (oui, elle était ouverte! Glaciale, mais ouverte. Et vous saviez que les enfants ont une résistance 100 fois supérieure au froid que leurs parents? Mais qu’elles sont aussi 100 fois plus persistantes à VOULOIR ALLER SE BAIGNER? Et des enfants dans une piscine, ça crie. Quand l’eau est glaciale : ÇA HURLE!).
Le chant des oiseaux, brièvement entendu vers 5 h 15, fut vite remplacé par celui des enfants et les jappements des chiens… car 5 campeurs sur 6 avaient des chiens qui jappaient dès qu’ils voyaient un autre spécimen de la race canine, ou un enfant.
Disons que j’ai atteint très rapidement la limite de bonheur enfantin et de discours canin que mes pauvres oreilles peuvent supporter…
Heureusement, comme nous avions suivi les conseils de notre vendeur et de nos copains campeurs, notre « terrain de jeux » était à 15 minutes de la maison. Ce qui signifie que je pouvais aller nourrir les chats à tous les jours. Samedi, ça m’a pris 1 h 30 pour changer leur litière… et prendre ma douche, ramasser un peu, prendre le temps de caresser mes pauvres bêtes qui s’ennuyaient à mourir (bon, il m’a fallu les convaincre un peu, mais je vous jure qu’ils étaient très heureux de toute mon attention!)
Dimanche, après avoir pris une autre heure et demie à changer une litière presque vide, je suis retournée au campement décidée à passer à l’attaque!
On dit que le camping rapproche les familles. Disons qu’au cours du weekend, je me suis davantage rapprochée physiquement de mes voisins d’infortunes que de mes filles! Mais, malgré la proximité humaine de parfaits inconnus, la trame sonore digne d’une salle de jeux de McDo combinée à un chenil pour chiens battus (j’exagère à peine!), ce fut une expérience positive (réalité beaucoup plus facile à percevoir après quelques verres de rosé)!
J’adore notre roulotte! Sa configuration, ses couchettes « en plein air », son espace vital et sa douche/toilette. Et j’avoue que nous étions passablement bien organisés pour une première expérience! Nous avons rencontré des gens sympathiques, j’ai pu être conseillée par un camionneur sur l’art de diriger mon Amour quand vient le temps de reculer la roulotte, et nous avons bénéficié de l’expérience de nos voisins. Dernier détail non négligeable : malgré la poignée de mon chaudron qui s’est cassé dès la première utilisation, mon riz qui a collé au fond du dit chaudron, j’ai réussi à cuisiner sans faire exploser la roulotte! Ce qui n’est pas un mince accompissement!
Après cette première expérience traumatisante enrichissante, nous sommes maintenant prêts pour visiter un parc sauvage! Les filles risquent de réviser leur position sur les plaisirs du camping, mais moi je pourrai retrouver ma sérénité 😉
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