Cette année, nous avons débuté notre saison de camping à Kejimkujic, un parc fédéral situé au cœur du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Malgré toutes les avaries du weekend, nous sommes tombés en amour avec Keji et retombés en amour avec le camping !
Camping en Nouvelle-Écosse
Jusqu’à présent, le camping en Nouvelle-Écosse nous avait déçus. Le KOA que nous avions essayé l’été dernier ressemblait à un vaste terrain de stationnement ! Et si le parc provincial de Graves Island était magnifique, nous en avions rapidement fait le tour…
Le troisième que nous avions visité, à Whale Cove, n’était qu’un endroit pour poser nos pénates pendant que nous explorions la Baie de Fundy. Un camping parfait pour jeter l’ancre, mais pas pour y passer nos vacances.
Cette année, nous avions besoin de quelque chose de différent !
Camping à Kejimkujic
Kejimkukic est un parc situé dans une région très riche en biodiversité et en histoire. C’était l’un des districts des Mi’kmaq, peuple autochtone de la Nouvelle-Écosse. On y retrouve encore des pétroglyphes, les voies canotables qu’ils utilisaient et des campements traditionnels amérindiens.
Kejimkujic représente tout ce que nous pouvons rêver d’un weekend de camping ! Des terrains intimes au cœur de la nature, de nombreux sentiers à explorer, un passé historique à découvrir.
Pourtant, les premières heures de notre arrivée n’annonçaient rien de bon ! À commencer par la température : nuageux, pluvieux et frisquet (maximum de 10C atteint le samedi après-midi) !
Il s’agissait de notre première expédition de l’année et nous avons négligé la règle d’or du camping : toujours faire une première sortie près de la maison et de la civilisation ! Résultat : nous n’avons pas eu d’eau courante avant 22 h le vendredi soir de notre arrivée. Nous n’avons pas eu d’eau chaude ni de chauffage de tout le weekend ! Et nous sommes passés près d’être obligés d’y laisser notre roulotte !
Pour la première fois depuis que nous possédons une roulotte, nous avions payé un commerçant spécialisé pour faire l’hivernisation du camper. Résultat : ils ont fait preuve de négligence et causé des bris de tuyaux. D’où l’absence d’eau chaude.
Nous avons aussi appris que notre « super modèle » souffrait d’un problème de design… ce qui causait l’infiltration de l’eau dans le système de chauffage et le plancher. Résultat : bris du système en question. Le problème était connu du vendeur, mais il a oublié de nous en aviser… Parce qu’il n’y a rien de mieux pour garder ses clients que de les laisser geler pendant trois jours !
Finalement, le treuil qui sert à attacher la roulotte au camion s’est cassé… sur notre terrain de camping… à 200 km de la maison ! Il nous a fallu deux heures pour réussir à détacher les frères siamois !
Naturellement, comme il s’agissait de notre première sortie nous avions oublié certains trucs essentiels… comme la boîte d’outils, la chaufferette d’appoint, les fire blankets qui auraient pu nous tenir au chaud. Heureusement, les campeurs sont généralement gentils et serviables. L’un d’eux nous a prêté les outils nécessaires pour effectuer quelques réparations d’urgence. Nos sacs de couchage étaient chauds… et il n’y avait pas d’alcool ban comme à l’Ontario ! Fiou !
De façon étonnante, en dépit de toutes ses avaries, nous avons vécu notre plus beau weekend de camping depuis notre départ de l’Ontario !
Je suis certaine que c’est l’œuvre des fées ! En effet, Kejimkujic vient du mot mi’kmaq Kejimkuji’kj qui signifie petites fées. Ça explique bien des choses ! Mais ce parc comporte bien d’autres points forts, qui ont fait notre bonheur. Entre autres :
- La tranquillité d’un terrain intime et des campeurs respectueux de leur environnement. Pas de musique ni de conversations à tue-tête !


- De nombreux sentiers à explorer. Nous n’en avons même pas fait la moitié !

- Toutes les possibilités d’apprentissage. Audrey, qui préparait justement une recherche sur les Mi’kmaqs, a eu l’opportunité de parler avec un guide Mi’kmaqs qui a partagé avec elle plusieurs détails très intéressants sur son peuple.


- L’énergie des lieux. Ce parc a un je-ne-sais-quoi qui calme l’esprit. Et Dieu sait que nous en avions besoin ! La princesse que je suis ne tolère pas très bien l’absence de chaleur… pourtant, comme le reste de la famille je ne voulais plus revenir à la maison !




Une histoire à suivre…
Aujourd’hui nous célébrons le retour de notre roulotte ! Après plus d’un mois de réparations, mon chéri retourne enfin chercher notre maison secondaire.
J’ai deux ou trois places que j’espère explorer cet été, mais Kejimkujic est encore en tête de liste ! Il nous reste 4 des 6 paires de chaises rouges à découvrir, je veux observer le ciel étoilé, visiter les pétroglyphes qui étaient encore submergés au moment de notre visite, écouter les récits légendaires des guides autochtones et poursuivre l’exploration des nombreux sentiers.
À suivre ! 🙂
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